LES ANIMAUX DU SENEGAL
Nous vous amenons à la rencontre des habitants des mangroves !
Les mangroves du Sénégal, situées principalement le long de la côte atlantique, constituent un écosystème unique et riche en biodiversité.
Ces zones humides, caractérisées par une végétation adaptée à l’eau salée, jouent un rôle crucial dans la protection des côtes et le maintien de l’équilibre de l’écosystème. Malheureusement, environ un quart des mangroves a disparu depuis les années 1970.
Elles abritent une variété d’animaux fascinants, allant des invertébrés aux reptiles et aux oiseaux, en passant par de nombreux mammifères dont voici quelques exemples…..
Héron goliath
Avec son envergure d’environ 2,50 mètres, ce héron est le plus grand de tous ! Il peut pêcher et avaler des poissons de plus de 30 centimètres. Sa technique est bien rodée.
Il attend immobile, les pieds dans l’eau. Lorsqu’une proie passe à sa portée, il baisse rapidement la tête, puis utilise son long bec pointu comme un harpon pour s’en saisir.
Hyène tachetée
Les hyènes sont organisées en clans, dirigés par une femelle dominante : une organisation matriarcale rare dans le monde animal ! Pour communiquer, la hyène utilise un langage corporel et diverses vocalises, dont certaines ressemblent à des rires.
Cette redoutable chasseuse possède une mâchoire puissante capable de briser les os de ses proies : buffles, phacochères, potamochères…
Tortue verte
La tortue verte passe la majorité de son temps à nager en suivant les courants marins, parcourant jusqu’à 90 kilomètres par jour ! Elle explore l’océan en compagnie de toutes les autres tortues vertes originaires de sa plage natale.
À la naissance, les jeunes tortillons se nourrissent de
serpents de mer et d’œufs de poissons, avant de consommer uniquement des algues rouges et vertes à l’âge adulte.
Babouin de Guinée
Durant la journée, ce babouin déambule dans les steppes africaines en quête de plantes comestibles, fruits, champignons, insectes et petits mammifères.
Puis il regagne la forêt et escalade un arbre pour se reposer à l’abri des hyènes. Il produit une grande variété de sons aux fonctions diverses : prouver son affection, communiquer, signaler un danger…
Les mangroves du Sénégal sont un écosystème qui sert d’abri pour une grande diversité d’animaux. Leur préservation est essentielle non seulement pour la faune qui en dépend, mais aussi pour les communautés humaines.
La mangrove protège le littoral et sert de rempart contre les intempéries, en plus d’être une formidable réserve de ressources naturelles.
Sensibiliser les populations à l’importance des mangroves et mettre en œuvre de mesures de conservation est cruciale pour protéger cet environnement unique.
L’INTERVIEW DU SPÉCIALISTE
Nous accueillons Jean Goepp qui nous a aidé à réaliser le Défis Nature Mangroves du Sénégal !
Pourriez-vous présenter ?
Bonjour je m'appelle Jean GOEPP, je suis un des fondateurs de l'association Nébéday, l'association sénégalaise de développement durable, et je suis également son directeur. L’objectif principal de l’association Nébéday est la gestion participative des ressources naturelles par et pour les populations locales. Il s’agit de protéger les ressources naturelles mais aussi de les valoriser avec des activités qui s’articulent autour d’aires protégées (forêts communautaires, aires marines protégées…). L’association a également pour objectif de développer l’écotourisme.
Quels rôles jouent les mangroves au Sénégal ?
C’est avant tout une zone de frayère*, de nurserie, donc un lieu où beaucoup d’espèces marines viennent grandir et se reproduire. Il y a des espèces qui viennent se reproduire, d’autres qui viennent juste à l’état juvénile pour grandir, parce que c’est une zone où il y a beaucoup de nourriture et c’est une zone où les bébés poissons, entre autres, sont protégés par les racines et chasses des palétuviers.
*Lieu où les poissons déposent leurs œufs.
Quelles sont les actions menées pour sensibiliser et préserver ce milieu ?
L ‘Association Nébéday fait connaître les mangroves aux enfants. Cette année, on a touché près de 20 000 enfants avec un petit film qui s’appelle Anna Nébéday et la mangrove.
Aussi, chacun des enfants passe du temps dans cet écosystème à découvrir les différentes espèces de palétuviers qui vivent dans l’écosystème de mangroves : comment ils se sont adaptés à un milieu salé, comment ils arrivent à vivre dans ce milieu-là, comment ils interagissent avec les autres espèces, comme par exemple les crabes ou les huitres, et quelles sont les interactions entre les espèces.
Donc, une façon de les protéger, c’est de les faire connaître et de les faire aimer, ce que nous faisons avec les plus jeunes. Aussi, chaque année, Nébéday plante environ un million de palétuviers par an dans les écosystèmes de mangroves du Sénégal.
Quelles contributions avez-vous apportées au Défis Nature Mangroves du Sénégal ?
Nous avons financé le jeu et aidé à choisir les espèces. En effet, mon équipe et moi-même sommes en capacité de dire quelles espèces y existent et quelles espèces n’existent pas, quelles espèces on voit ou quelles espèces on ne voit pas.
Il peut arriver que des scientifiques se trompent et on se trouve ainsi avec des aberrations. Nous avons donc surtout contribué à déterminer le ciblage des espèces et également rédigé certains textes.
Comment vont-être utilisés les jeux ?
Les jeux vont être donnés à des enfants de classes de CM1 et de CM2 qui n’ont pas les moyens de s’acheter ce type de jeu, et qui vivent souvent proches des écosystèmes des mangroves du Sénégal sans connaître toutes les espèces qui y vivent.
En plus de ça, le jeu sera distribué aux enfants qui viendront au camp nature Nébéday, qui dure cinq jours pendant les vacances. Ce qui représente à peu près 500 enfants par an. Chaque enfant rentrera à la fin du camp avec un jeu.
Pour finir, avez-vous une anecdote liée à une espèce présente dans le jeu ?
Je pense au Gobe-mouche qui a changé de nom et qui s’appelle aujourd’hui le Pririt à collier. C’est un oiseau qui a un chant magnifique et qui chante très fort. Pendant des années à me balader dans l’écosystème de la Mangrove, j ‘ai entendu le chant très beau de cet oiseau, sans savoir qui il était. C’est un oiseau qui ne bouge pas beaucoup et qui reste caché dans les palétuviers. Il n’est donc pas facile à repérer.
Un jour, j ‘ai rencontré un ami qui était très fort dans le domaine des oiseaux. Je lui ai sifflé le chant et il a immédiatement reconnu le chant du Gobe-mouche du Sénégal. C’est comme ca que j’ai enfin su de quel oiseau ce son provenait.
Dans la mangrove, on peut les entendre chanter en duo. La femelle répond aux sifflements du mâle par des notes plus graves et plus grinçantes.
Reboisement
Nébéday mène régulièrement des opérations de reboisement, principalement dans la région du Saloum au Sénégal :
- Opération 100 000 arbres en 2016 (près de 240 000 arbres plantés)
- Opération 300 000 arbres en 2017 (320 000 arbres plantés)
- Opération 400 000 arbres pendant l’année 2018
Partez à la découverte des habitants des mangroves du Sénégal et pariez sur les points forts de vos cartes pour remporter la partie !
À partir de 7 ans.
DÉFIS NATURE PROTECT
La collection qui soutient des programmes de protection et de sensibilisation
Avec le lancement des cartes à collectionner Défis Nature Protect, Bioviva contribue à des actions concrètes de sensibilisation et de préservation des espèces menées sur le terrain ! Ainsi, la Fondation Bioviva soutient, au travers du Programme Protect et en collaboration avec des associations partenaires, des projets de protection pour 10 espèces présentes dans le jeu. Les Webzines du Club Défis Nature mettront à l’honneur 3 espèces dans chaque numéro.
La panthère des neiges
Programme de protection pour la Panthère des neiges :
Il reste probablement moins de 7 000 panthères des neiges dans le monde.
Vivant dans les montagnes d’Asie, cette espèce est menacée par le braconnage, la chasse excessive des animaux dont elle se nourrit comme les moutons et chèvres sauvages, le développement de sites miniers et par le changement climatique qui réduit d’un tiers son habitat.
De plus, les panthères des neiges partagent leur habitat avec du bétail qu’elles tuent occasionnellement pour se nourrir. Ceci a des conséquences pour les éleveurs locaux qui vivent dans la précarité. Ils organisent malheureusement des chasses de représailles pour protéger leur bétail.
Afin d’empêcher cela, Snow Leopard Trust, en partenariat avec Play for Nature, indemnise les éleveurs en cas d’attaque de bétail. Elle sensibilise aussi les populations locales à la protection des panthères des neiges et œuvre à la meilleure compréhension de leur mode de vie pour mieux les protéger.
Le tigre du Bengale
Programme de protection pour le tigre du Bengale :
Au nord de l’Inde, les tigres du Bengale du parc national de Sariska sont menacés par le braconnage et par la coupe illégale des arbres qui détruit leur milieu naturel. Cette espèce est considérée comme en danger d’extinction dans la liste rouge de l’UICN.
L’association Poh Kao met en place des élections de sentinelles au sein des communautés locales pour lutter contre le braconnage et avertir les rangers en cas d’activité illégale sur ce territoire.
Poh Kao collabore aussi avec les femmes des différents villages pour lutter contre la sécheresse et la désertification en créant des réservoirs qui captent l’eau de la mousson pour que la faune sauvage, les tigres et le bétail puissent s’y abreuver.
Ainsi, la population des tigres du parc national de Sariska a plus que doublé en 5 ans, passant de 14 individus en 2018 à 33 individus en 2023 !
La tortue caouanne
Programme de protection pour la tortue caouanne :
La tortue caouanne vit au grand large de tous les océans du globe. Elle est occasionnellement observée sur les barrières de corail de l’île de Mayotte, au large de l’Afrique. En raison du braconnage, des captures accidentelles, des déchets et de la dégradation de ses habitats, sa population est en plein déclin et l’espèce est considérée comme vulnérable dans la liste rouge de l’UICN.
C’est pourquoi les équipes de l’association Oulanga na Nyamba (Environnement et Tortues en mahorais) sont présentes sur les plages pour prévenir le braconnage des tortues venant pondre.
L’association organise également des campagnes de nettoyage des déchets et des interventions pédagogiques permettant aux plus jeunes de comprendre la complexité de la protection de l’environnement et des tortues à Mayotte. Des sorties encadrées à la découverte des habitats naturels sont aussi proposées.
NATURE EN JEUX
VIDÉO
Comment jouer à Défis Nature Protect ?
Découvre dans cette vidéo la règle du jeu “Le Tournoi”, tu peux également jouer avec un pack de démarrage ou avec ton propre deck Défis Nature Protect !
Suis ta collection de cartes Défis Nature Protect avec le Club Défis Nature !
Il y a une nouvelle page sur le site Club Défis Nature appelée : CARTES PROTECT.
C'est d'abord une galerie qui répertorie les 300 cartes Défis Nature Protect mais aussi un outil qui permet de les trier grâce aux filtres : Rareté, catégories, zones géographiques et types de cartes. Mais ce n'est pas tout ! Une fois connecté à ton compte de membre du Club, il est possible d'enregistrer les cartes que l'on a déjà et ainsi suivre l'évolution de sa collection.
Si jamais tu as dans ta collection la carte rare numérotée du Rhinocéros noir de l'Est et que tu cliques dessus sur la page Cartes PROTECT, tu seras invité.e à nous envoyer une photo de toi avec ta carte. Une fois validée par notre équipe, tu recevras par mail un certificat de protecteur / protectrice à ton nom !
ANI'MOMENT
La rencontre de Noémie avec les bouquetins !
Bonjour, moi c’est Noémie, j’ai 10 ans. Avec ma famille (mes parents et ma sœur de 14 ans) nous partons souvent plusieurs jours l’été, nos sacs et la tente sur le dos, pour marcher en itinérance. Je vais vous livrer ici le superbe souvenir de ma rencontre avec des bouquetins, et vous expliquer pourquoi j’ai autant de photos à vous partager !
En juillet dernier, nous sommes partis randonner en Suisse. Avec ma sœur, c’était la première fois que nous allions dormir dans un refuge. Nous avons suivi un sentier le long des gorges, sur lequel il était difficile de se croiser… il y avait même des câbles pour se tenir (un peu comme une via ferrata !). à un moment, il a fallu couvrir nos sacs et nos têtes car le sentier passait sous une cascade : drôle mais pas très rassurant !
Au milieu de la journée, j’étais bien contente d’arriver au refuge de Gleckstein-hütte (hütte veut dire « chalet »), à 2316 mètres d’altitude et de pouvoir enfin quitter mes chaussures !
Le soir, nous nous sommes installés dans la salle commune, nous étions face au glacier, des nuages laissaient passer de temps en temps une magnifique lumière, dévoilant même un arc-en-ciel et là… tout d’un coup, qui est venu se placer devant notre fenêtre ?
Un bouquetin !! Incroyable. Il est apparu sans faire de bruit, se hissant sur le muret et se plaçant dans un rayon de lumière, on aurait dit qu’il posait pour nous ! Nous avons interrompu notre repas, et nous sommes sortis dehors en ouvrant doucement la porte : nous voulions voir s’il était venu seul près du refuge, car les bouquetins vivent en groupe.
Quelle ne fut pas notre surprise : il y en avait une quinzaine !
Des marmottes, j’en avais déjà vu, mais des bouquetins, jamais. Tous les randonneurs du refuge sont à leur tour sortis pour les voir.
C’était génial d’avoir la chance de voir ces animaux sauvages ! Nous étions tous en train d’apprécier ce moment. On a pu les observer un bon moment et prendre beaucoup de photos. J’ai appris que l’on peut connaître l’âge d’un bouquetin à la taille de leurs cornes et aux nombres de cernes (les sortes d’anneaux) qu’ils ont.
Les bouquetins léchaient les murets humides : bizarre parce que cela les obligeait à s’approcher des randonneurs. Et puis, quelqu’un a expliqué que les gardiens du refuge déposaient du sel sur les murets. Du coup, les bouquetins s’approchent régulièrement du refuge le soir pour voir s’il y a du sel ou pas. Un peu moins sauvages tout d’un coup, mais ça reste quand même pour moi une rencontre exceptionnelle !
Si toi aussi tu as envie de partager ton histoire, envoie-nous un texte et des photos avec ton animal à l’adresse suivante : marketing@bioviva.com
L'ACTIVITÉ MANUELLE
Décorations d’Halloween à fabriquer soi-même !
LA VEILLE DES BONNES NOUVELLES
Le lynx ibérique est passé du statut “d’espèce en danger” à celui “d’espèce vulnérable”, sur la Liste rouge de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature.
On comptait seulement 94 animaux en 2002, aujourd’hui ce chiffre est passé à + de 2000, dont 648 adultes.
La surface des forêts en Norvège a triplé en l’espace d’un siècle.
Il y a maintenant plus d’un milliard de mètres cubes de foret dans le pays.
Les forets permettent d’atténuer les changements climatiques en absorbant le CO2.
Au Canada, Joshua, une chèvre qui était attachée, s’est libérée de son collier et a atterri… sur un marathon !
Elle a finalement été récupérée par son propriétaire après avoir parcouru 5km.
Il l’a emmenée jusqu’à la ligne d’arrivée, et les coureurs ont décidé de lui offrir une médaille pour la récompenser.
LE FOND D'ÉCRAN À TÉLÉCHARGER
Pour ce numéro spécial Animaux du Sénégal, nous avons décidé de t’offrir cette photo du Crabe violoniste.
Ce crabe doit son nom à son énorme pince faisant penser à un violon.
Il l’utilise pour émettre des sons. En tapant sur sa carapace, il peut jouer plusieurs mélodies : une pour séduire les femelles, une pour éloigner les autres mâles, une autre encore pour prévenir ses congénères d’un danger.
Violoniste ? Il pourrait davantage être qualifié de batteur !
© Seraf van der Putten / Buiten-Beeld / Biosphoto
LE JEU-CONCOURS
Filme une ouverture de Booster Défis Nature Protect !
Demande à ta famille de te filmer (seulement tes mains) en train d’ouvrir un booster et de commenter les 10 cartes comme dans l’exemple ci-dessous :
Pour participer :
Envoie-nous ta vidéo avant le 31 janvier 2025 par mail : marketing@bioviva.com
Tu peux utiliser un site de transfert (Wetransfer, Smash…) pour nous envoyer ta vidéo si elle est supérieure à 10 Mo.
Les gagnants seront annoncés dans le prochain webzine.
Jeu-concours réservé aux membres du Club Défis Nature de 5 à 15 ans (prise en compte des inscriptions effectuées jusqu’au 31/01/2025). Règlement du jeu concours disponible sur demande.
Voici les gagnants du jeu-concours du Webzine #4
L’équipe de Bioviva a choisi les dix gagnants du jeu-concours « Dessine en 3 ou 4 cases, une bande dessinée dans laquelle tu protèges un animal. » du webzine du Club Défis Nature #4.
Bravo à eux et à toutes les personnes qui ont participé !
A bientôt pour de nouvelles aventures dans le Webzine #6 en février 2025 !